Le diamant Hope, probablement le plus célèbre des diamants. Aussi connu sous le nom de Bleu de France avant sa retaille, le Hope est un diamant exceptionnel tant par sa taille que par sa couleur bleue profonde et surprenante.
Mais si ce joyau est connu pour sa beauté exceptionnelle, il a également la réputation d’être maudit, apportant malheurs, voire carrément un destin tragique à son propriétaire.
Alors, en ce mois d’octobre et à l’approche d’halloween 🎃, je vous propose de plonger dans l’histoire sombre et fascinante du diamant Hope.
Vous êtes prêts ? Alors allons-y ! Mouahahaha (👈 rire qui fait peur)
La légende raconte que ce joyau était, à l’origine, serti sur une statue de la déesse Sita dans un temple en Inde et qu’il aurait été volé. Une erreur fatale pour ce voleur car, dès qu’il eut passé le seuil du temple sacré avec son butin, le pillard aurait été foudroyé !
C’est donc ainsi que commence la malédiction du Diamant Hope.
En tout cas, c’est en 1663, que le négociant et voyageur français Jean-Baptiste Tavernier, ramène des Indes, un diamant brut de 112 carats, à la couleur bleu intense, tirant légèrement sur le violet. Cette pièce d’exception séduit immédiatement le roi Louis XIV, qui bien entendu, l’achète. Comment résister à cette merveille ?
Le roi soleil la confie alors à Jean Pittan, joaillier officiel de la cour, pour tailler cette énorme pierre brute. Après plusieurs années de travail, le joyau, de 67 carats désormais, révèle toute sa splendeur. Il est officiellement baptisé « diamant Bleu de la couronne » ou « Bleu de France ».
On raconte que le malheureux Jean-Baptiste Tavernier aurait connu la ruine et une fin tragique, dévoré par des bêtes sauvages. Mais en réalité, il est mort à Moscou à l’âge vénérable de 84 ans. A priori, il a échappé à la malédiction.
Au fil des ans, le diamant est transmis aux héritiers de la couronne pour finir entre les mains de Louis XVI et Marie-Antoinette, dont on connaît la funeste fin.
Lors de la révolution française, ce joyau inestimable est confisqué puis placé dans le garde-meuble national.
Mais en 1792, le bleu de France est dérobé, et disparaît…
Diamant Hope
Attendez, l’histoire n’est pas terminée !
20 ans plus tard, quelques jours seulement après l’expiration du délai de prescription pour ce vol, un diamant bleu extraordinaire fait son apparition à Londres. Il est un peu plus petit (45 Carats) mais il y a peu de place pour le doute, le bleu de France refait surface.
On en retrouve officiellement la trace en 1839, dans le catalogue de la collection privée de Lord Henry Phillip Hope, duquel le diamant tire son nom actuel. Toutefois, on ignore où il l’a acheté. La pierre précieuse est transmise aux descendants de la famille Hope qui finit par la revendre pour rembourser d’importantes dettes. Un coup de la malédiction?
Le bijou arrive alors entre les mains d’un courtier américain. Encore une fois, le malheur semble frapper, car peu de temps après, il fait faillite et se voit, lui aussi, dans l’obligation de le revendre. A un prix dérisoire en plus !
Le diamant Hope passe ainsi de main en main durant plusieurs années, jusqu’à devenir, en 1910, la propriété d’un certain Pierre Cartier. Ce nom vous est familier? Normal, puisqu’il s’agit du petit-fils du fondateur de la célèbre maison de joaillerie.
On pourrait se dire que la réputation de ce diamant tristement célèbre est un terrible frein à la vente, mais Monsieur Cartier ne se laisse pas abattre. Il est persuadé qu’une riche héritière américaine succombera, tôt ou tard, au charme de ce fabuleux bijou !
Et c’est un pari réussi ! Car Evalyn et Ned MacLean l’achètent 2 ans plus tard.
Cependant, l’ombre de la malédiction plane ! A tel point qu’une clause, stipulant la possibilité d’échanger le joyau en cas de décès des propriétaires sous 6 mois, est incluse dans le contrat de vente.
Par ailleurs, Evalyn demande même à faire bénir le diamant bleu à l’église, juste avant de conclure la vente en 1912.
On raconte qu’à ce moment-là, alors que la cérémonie allait commencer, qu’un éclair aurait zébré le ciel et fait trembler les murs de l’édifice ! (Oui, ça me parait un peu gros à moi aussi 🤔)
Toujours est-il que cette bénédiction ne fut, apparemment, pas suffisante. En effet, Evalyn connut le douloureux malheur de perdre son fils de 9 ans, renversé par une voiture, puis sa fille quelques années plus tard, d’une overdose. Quant à son mari, il l’a quitté pour partir avec une autre femme. En proie à une maladie mentale, il décède en 1942.
Enfin, en 1949, un certain Harry Winston achète l’entière collection de bijoux d’Evalyne MCLean, qui inclut, bien entendu, le fameux diamant Hope.
Après l’avoir présenté lors d’expositions à travers tous les Etats-Unis durant des années, il décide , finalement, d’en faire don au Musée d’Histoire naturelle de Washington en 1958.
Petit fun fact au passage: il aurait envoyé ce bijou d’une incroyable valeur dans une simple enveloppe de papier kraft, par la poste !! 😱
Evalyn MacLean
Aujourd’hui, le diamant Hope est toujours visible au musée d’histoire naturelle de Washington où il n’a, en principe, pas fait d’autres victimes de sa malédiction.
Malgré sa sombre réputation, ce joyau chargé d’histoire et de mystère continue de fasciner les foules puisqu’il est l’objet d’art le plus visité au monde, après la Joconde.
Que l’on croit ou non à la malédiction qui l’entoure, il est indéniable que ce diamant a traversé les siècles en laissant derrière lui une trace indélébile dans l’histoire de la joaillerie.
Voilà, vous savez tout ! Si vous avez aimé plonger dans l’histoire du diamant Hope, n’oubliez pas de vous inscrire à ma newsletter pour découvrir d’autres récits fascinants et recevoir toute l’actualité d’Inhanoa, directement dans votre boîte mail. Il vous suffit simplement de remplir le formulaire ci-dessous.👇
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Je vous dis au mois prochain pour un nouvel article !
Aurélie